AGONDA DOS

5 février 2018

Peu de choses à écrire ce jour; ce matin, jogging le long de la plage au réveil, plus dur qu'hier.

Petit tchaï ensuite; discussion avec les serveurs népalais du "resort"; ils sont adorables; l'un d'eux n'arrête pas de "déconner"... Et, en plus, deux d'entre eux ont une connaissance étonnante de la musique " métal"; je suis étonnée!

Nous étions en train de feuilleter la revue " Hard Rock" achetée à CDG quand l'un d'eux est arrivé pour me demander si je connaissais " untel"... Alors là, si je m'y attendais! Ces gars-là qui habitent au Népal et qui font ici la saison, laissant derrière eux pendant 9 mois famille et maison, venir nous parler de Joe Satriani, je suis restée (et E aussi ) sur le c...!

Puis, après nous être remis de cette incroyable découverte ( à savoir que des Népalais qui bossent à Goa 9 mois sur 12 sont intéressés par Joe Satriani), nous avons déambulé ( façon de parler car nous marchons à 5 à 6 kms/h) pour nous arrêter chez " RING THE BELL FOR KAYAKS", de son vrai nom CAITANO ( Gaëtan???). Evidemment, les taxes ont terriblement augmenté ici, donc l'heure de kayak est à 400 roupies pour le kayak double place ( qui restera irrémédiablement à une place car il est hors de question que je monte dans ce kayak pour aller sur cette mer! Je n'y monte que pour aller sur la rivière à côté!)!

Évidemment, E a réussi à faire baisser le prix à 300 roupies. Mais Caitano lui a fait jurer de ne le dire à personne!

😋😂😁

Ah, là, là!!! Que c'est dur de garder un tel secret!

Mais, le problème c'est que, une fois le kayak payé, il faut bien l'utiliser... et c'est là que mon supplice commence: de deux choses l'une:

- ou je vais avec E sur la mer et je suis morte de peur car les profondeurs sont immenses et la mer dangereuse à Agonda.
- ou je reste sur la plage avec mes jumelles à guetter l'instant où je ne peux plus l'apercevoir, et , là, mes angoisses sont aussi importantes que si j'étais sur l'eau.
Du coup, je n'ai pas le choix; je n'ai aucun répit!!!

J'attends sur la plage, essayant de noyer mes angoisses dans l'écoute de la musique sur mon smatphone, mais toutes les cinq minutes je regarde aux jumelles et quand, tout à coup je ne vois plus ni bateau ni bonhomme, mon coeur ne fait qu'un bond et je passe par tous les stades , de l'angoisse la plus grande à la sérénité la plus pure: " mais non, tu te fais des idées, tout va bien, les vagues cachent le bateau", "mais, P, de quel côté il est parti? Je vois rien du côté des rochers ni du côté des pêcheurs..."

Jusqu'à ce que j'aperçoive un petit point qui pourrait être lui ...
Et quand ce petit point devenu canoë et homme me rejoint sur le sable, je m'entends dire: " chérie, tu as reçu mon sms et mon appel?; c'est fou ce qu'on capte bien sur la mer; ya du réseau!!!"

Et là, me sentant comme une " légumineuse", je regarde mon smartphone: ah oui, j'ai un sms et un appel... mais... mon smartphone était en mode silencieux!"

Et, dessous, c'est le coucher de soleil du 5 février tout droit devant notre hutte.